L’histoire d’Auriol

CARTE DE VISITE

Auriol se trouve aux confins du département des Bouches-du-Rhône, à 25 km au nord-est de Marseille. Auriol fait partie du territoire du Pays d’Aubagne et de l’Etoile. Notre commune a une superficie de 4464 ha. Son territoire est très accidenté.

La partie centrale est traversée par la vallée de l’Huveaune, dominée au nord par les pentes du Régagnas (776 m) dont la crête forme la limite avec la commune de Trets. Au sud, ce sont les reliefs de Roque Forcade (774 m) et Roussargue (860 m) qui séparent Auriol de Gémenos. Ces reliefs sont entaillés par les profonds vallons de Vède, des Infernets et des Encanaux où jaillissent de nombreuses sources. Les eaux sont drainées par le ruisseau de la Vède qui rejoint l’Huveaune.

Le village est situé à l’extrémité occidentale de la vallée, qui se resserre en cet endroit. L’Huveaune s’engage dans les gorges, jusqu’à Pont de Joux ou elle reçoit le petit affluent du Merlançon, avant de quitter le territoire de la commune.

 AURIOL D’HIER

Jadis, à Auriol, des lacs et des marécages ont occupé le fond de la vallée, provoquées par des barrages de tuf successifs, qui entravaient le cours de l’Huveaune. Ces barrages disparurent à la période historique, permettant ainsi à l’Huveaune de s’écouler librement et aux zones marécageuses de se réduire. Des voies de communication se sont alors ouvertes dans la vallée et de nouvelles terres cultivables devinrent disponibles. C’est une cité prospère durant toute l’Antiquité. Le trésor d’Auriol (monnaies grecques enfouies au quartier des Barres vers 480 avant JC) est connu des numismates du monde entier. Après l’invasion de la Gaule, Jules César offre des terres à des vétérans de son armée qui s’y établissent.

Le plus ancien nom cité sur notre territoire (814) est celui du bourg de Podolium, le Pujol, pas le Pujol actuel mais la colline de Pujol qui se trouve en face. Au 12ème Siècle, il n’y a plus de bourg de Podolium. En 1001, les chartes 70 et 69 citent le castrum d’Auriol.

Auriol comme toute la Provence est touché mainte fois par la peste mais c’est celle de 1720 qui sera la plus meurtrière faisant passer la population de 5000 habitants en 1700 à 3000 en 1765. Auriol a été touché aussi par le choléra en 1849 et 1854. Le château est dévasté par le Duc d’Epernon en 1593.Les armoiries de la ville datent de 1697.

A AUJOURD’HUI

Auriol grandit au 19ème siècle et atteint 5323 habitants en 1851. A diverses reprises, la commune demande à être canton. Elle le sera de 1790 à 1802 arguant ses industries florissantes. Elle subira une forte amputation de 1880 par la création de la commune de la Bourine dénommée la Bouilladisse depuis 1910.

La vieille forteresse a été abandonnée. Le bourg est descendu de sa plate-forme élevée et s’est établi sur les bords de l’Huveaune

L’HUVEAUNE AU CŒUR DU PASSÉ OUVRIER ET PAYSAN D’AURIOL

Toiles de voile, plinthes céramiques, cagettes, chaises longues, papier d’emballage, tomettes… scieries, fabrique de bouchons de liège, filature de coton, plâtrière de Gypse, minoteries (fabrique de farine), moulins à huile… Autant dire que la liste est longue et les activités très diverses si l’on se penche sur le passé industriel de la commune.

En effet, bon nombre de fabriques et usines ont prospéré au siècle dernier tout au long de l’Huveaune. Il faut dire que l’eau constituait la principale force motrice pour les industries de la commune.

Il faudra attendre la fin du XIXème siècle (vers 1860), pour voir la machine à vapeur peu à peu remplacer la force motrice de l’eau, aléatoire dans une région trop souvent soumise à la sécheresse. On trouve d’ailleurs encore 4 cheminées en place, vestiges de cette époque, dont celle de la fabrique de boissons gazeuses Samat, visible dans le parking de la coopérative vinicole.

1689 « les riverains de l’Huveaune n’auront l’eau que du samedi midi au dimanche midi », afin que les moulins à poudre (pour les canons) ne manquent pas d’eau pour leur force motrice. Les moulins à poudre n’étaient pas à Auriol mais vraisemblablement à l’entrée de Marseille privant d’eau toutes les communes en amont. Les usines rendaient l’eau à l’Huveaune après l’avoir utilisée, les agriculteurs, non bien sûr. Mais leur récolte avec un arrosage par semaine se desséchait !

J.A Deydier, grand propriétaire et Consul d’Aubagne (maire) réussit à trouver un lieu propice pour le transfert de ces moulins à poudre et en fit part à M de Rouve, Intendant de la Marine qui l’accepta : c’était à St-Chamas (où les eaux réunies du canal de Craponne et de la Touloubre actionnaient les moulins depuis 1683). Ainsi fut créée la Poudrerie de St-Chamas. Le transfert fut payé par les Communes de St Zacharie, Auriol, Roquevaire et Aubagne. Auriol fit l’emprunt des 1000 livres de sa quote-part (16.8. 1690.Archive DD152).